De bonne humeur..? De très bonne même... [ Libre ]

En parfaite humaine, Angel s’activait à la tâche. En effet, la jolie brunette semblait préparer une recette de sa grand-mère à la lettre. Les ingrédients se trouvant sur la table étaient tous parfaitement alignés, pesés, n’attendant seulement qu’une fine main s’en empare. Elle souriait, enfilant avec soin un vieux mais impeccable tablier noir. La belle prit en main un parchemin et le lu paisiblement. Personne ne peuplait la maison, donc personne pour l’offenser dans sa préparation ni pour l’importuner. Le vampire semblait vraiment apaisé. Et c'est dans ces moments qu’elle se transforme en une vraie maman gateaux. Mélangeant ceci avec cela, versant un petit quelque chose puis en fouettant l’autre. Le four, qui ne fût touché par la tempête, permit à Angel d’y poser délicatement ses futurs gâteaux. La belle fredonnait une douce mélodie, dansait gracieusement autour du plan de travail, ses cheveux se libérant d’un chouchou d’une couleur sombre. Elle prit une tasse, prépara un délicieux café, au cas où mademoiselle Kinsyle aurait de la compagnie. Son humeur était flamboyante, rien ne pourrait lui faire changer sa façon de se comporter en ce jour, pas même sa soif ; la jeune femme ayant auparavant prit quelques précautions bien entendu.

« Plus que cinq minutes… ! »

Dit-elle en surveillant ses cookies. Chaque fois que la belle se trouve être la reine du fourneau, c’est bien sûr car elle rayonne. Ses yeux d’un bleu océan ravivait la cuisine, qui elle, semblait être en mauvais état.

Depuis qu'il avait abandonné son ancienne vie, Davon s'était toujours fixé comme objectif de découvrir le plus de choses possibles. Il était curieux de tout, il voulait connaitre tous les personnages étranges qui parcourent les chemins, comme lui. Les voleurs, les puissants, les poètes, les femmes ... Il voulait aussi découvrir toutes les villes, de la grande mégapole cernée de grattes-ciel et rongée par la criminalité à la plus petite bourgade abandonnée et sauvage. Cette même bourgade où on reçoit les étrangers à coup de chevrotine ... En tout cas, c'est comme ça qu'il l'avait toujours vu dans les westerns ... Et il restait d'ailleurs un vieux mythe qui lui trottait souvent dans l'esprit .. Celui de la ville fantome. Enfin, il s'y était fait ... les morts vivants, ça n'existe pas ...
Ainsi, dans cet optique de voir le plus de choses possibles, il s'était fixé en arrivant dans cette contrée perdue et qui semblait coupée du monde d'en connaitre tous les recoins. Et cette soif de connaissances passait également par la visite de certains lieux sordides ..

Ses oreilles eurent alors vent d'un certain manoir, plus ou moins touché par une tempète passée, probablement peu avant qu'il arrive en ville. Il fallait qu'il le visite. Dans son esprit, tout prenait déjà forme, un de ces vieux manoirs de bois craquelant avec cette petite fenêtre ronde au grenier et que l'on aperçoit fixée sur le toit de l'exterieur. Une demeure encerclée d'un vieux grillage grinçant et d'un noir usé. Et des jardins encore verdoyants contrastant avec la lugubre batisse ...
Lorsqu'il arriva devant le manoir, il ne fut pas déçu. Bien sur, tous les détails qu'il avait visualisés n'étaient pas présents, mais l'ambiance, l'atmosphère dérangeante y étaient.
Il s'avança devant la porte et hésita un instant. Il avait peur. Peur de ce squelette de manoir, de ce cavadre de maison probablement désert. Au fond, il prenait toujours ses cauchemars d'enfants pour des réalités, alors il décida de ne pas céder et ouvrit la porte grinçante qui ne lui resista pas.

Il fit quelques pas dans un grand hall magnifiquement sinistre. Il ne pensait pas qu'il visiterais de nouveau une telle batisse dans sa vie future. Puis, une odeur parvint à ses narines, et des bruits vinrent réveiller ses oreilles ... Des bruits ... d'ustensiles de cuisine?! Il avait toujours imaginé que cette gigantesque maison était déserte .. Et s'il avait pensé le contraire, ce n'est certainement pas dans la cuisine qu'il aurait imaginé entendre ses occupants.
En restant prudent, il suivit les odeurs et les bruits jusqu'à une grande salle, proportionnelle à la demeure, et qui avait effectivement toutes les allures d'une cuisine.
Et dans cette cuisine s'affairait une jeune femme, visiblement bonne vivante qui préparait divers mets tous aussi agréablement odorants les uns que les autres. Il se postait donc silencieusement dans l'encadrure de la porte, n'osant déranger la cuisinière ..

» Ennivrée...à souhait...( libre )
» Sept péchés?Pourquoi pas huit? | libre |